Le magnétisme pour l’Archéologie : exemple de l’étude du site d’Eridu en Basse-Mésopotamie (Irak).

Enerex propose des méthodes innovantes de mesures et d’interprétation de données magnétiques particulièrement adaptées à l’exploration et à l’étude en archéologie. En effet, l’utilisation d’un système de mesure co-conçu permet de couvrir de grandes surfaces plus rapidement et/ou avec une plus grande résolution que les surveys classiques en gradiomètres ou en magnétomètres scalaires. Qui plus est, nos solutions software à la pointe de la recherche académique et développées en interne nous permettent d’extraire des données des informations avancées sur les sources des anomalies.

Cas d’étude sur le site d’Eridu en Irak

Eridu est une ville antique de Basse-Mésopotamie, située dans l’actuel Irak, près de la ville de Nasiriyah. Le site est constitué de sept tells (petites collines artificielles) dispersés sur une vaste zone de plus de 1000 ha, dont les vestiges ne sont généralement pas visibles en surface. Afin d’inspecter la zone, des levés magnétiques au sol ont été effectués. L’objectif du projet est de mieux comprendre l’organisation et les limites du tell 4 au sein d’un encaissant argilo-limoneux. Pour ce faire, le projet a été mené en collaboration avec les archéologues de l’UMR 7044 Archimède et les géographes de l’UMR 7362 LIVE.

L’acquisition a été réalisée grâce à un système unique multicapteur fluxgate monté sur un sac à dos et permettant l’acquisition à pied, par nos opérateurs, de 6 profils simultanés espacés de 50 cm. Ce système permet l’acquisition rapide (2 à 4 ha / jour) de données haute résolution à une distance du sol entre 10 cm et 1 m.

Après acquisition et traitement des données, une carte haute résolution de l’anomalie magnétique sur le site est obtenue.

Grâce à l’Expertise d’Enerex dans le traitement de la donnée, plusieurs cartes ont été réalisées pour imager les différents types d’objets qui créent les anomalies magnétiques : éléments métalliques, traces d’activités humaines, géologie locale.

Cartographie des éléments métalliques, céramiques, fours et foyers. On note une très forte concentration de ces éléments dans une même zone à l’ouest de la carte (possiblement une zone d’occupation).

Éléments de proches surface aux limites étroites (restes de murs ou autres vestiges anthropologiques) après avoir retiré l’effet de la géologie locale. Cette carte permet de distinguer 3 zones archéologiques, dont la zone 3 qui présente principalement des traces de dépôts sédimentaires locaux.

Zone 1 : Restes de murs et bâtiments aux formes angulaires, entourés par une structure de forme ellipsoïdale.

Zone 2 : Traces d’un ancien système d’irrigation avec chenaux et puits.

Après une interprétation approfondie de toutes les zones et anomalies, on obtient finalement une carte d’interprétation générale du site sur laquelle sont reportées toutes les observations.

Les levés magnétiques sur le site d’Eridu ont donc permis de mettre en évidence de nombreuses structures auparavant inconnues et une interprétation globale de la zone a été fournie, révélant un établissement archéologique inconnu jusqu’alors et des probables éléments d’irrigation dans son environnement proche. La présence de la structure ellipsoïdale (talus entre intérieur surélevé et extérieur) et des restes de bâtiments détectée dans la zone 1 ont été confirmé par les fouilles archéologiques depuis.

Nous remercions les partenaires du projet de nous permettre de présenter ce cas d’étude : le laboratoire d’Archéologie et Histoire Ancienne : Méditerranée – Europe (ARCHIMEDE – Université de Strasbourg, Université de Haute Alsace, CNRS) ; le laboratoire Image, Ville, Environnement (LIVE – Université de Strasbourg, CNRS) ; ainsi que la Maison Inter-universitaire des Sciences de l’Homme – Alsace (MISHA).

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